ENTRETIENS
7. Quelle est la place de votre propre expérience de chef d'entreprise dans votre fonction de coach ?
Guy Bergeaud : On peut être un très bon coach sans être forcément un bon manager. Je ne dis pas que je suis un mauvais manager mais plutôt que le coach n'a pas besoin d'être un modèle de leadership et de management, qu'il a ses propres obstacles et que de temps en temps il pourrait être coaché lui-même... En France, il y a la "supervision", c'est à dire le coach qui se ressource en permanence et qui se fait vérifier. Je n'y suis pas très favorable car ma démarche est très personnelle et j'ai du mal à imaginer quelqu'un qui puisse me donner son avis, sauf s'il a une vidéo.
Je me sens plus proche des anglo-saxons pour qui c'est le résultat qui compte : si un coach est mauvais, il n'a pas de résultat. Un coach est demandé et redemandé car il remplit ses objectifs. En France, il y a une préoccupation psychologique ou psychanalytique que je ne partage pas. Par contre, je crois à la recherche personnelle. Le coach doit en permanence chercher les possibilités d'utiliser des outils, des approches, de voir plus clair, etc.
Quoi qu'il en soit, si on me demande qui du coach ou du manager domine chez moi lorsque je me lève le matin, je réponds sans hésiter que c'est le coach. Dès que quelqu'un me demande de l'aide à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, il a la priorité sur tout. J'ai très envie de l'aider, je me sens responsable. Il y a un peu du Saint-Bernard...
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